Les Mardis de la Philo ont le plaisir de recevoir Nicole Gnesotto et Céline Spector le mardi 22 novembre à 12h30 au Centre Sèvres (35 bis rue de Sèvres).
Elles présenteront et dédicaceront leurs livres respectifs L’Europe, changer ou périr paru aux éditions Tallandier et No Demos ? Souveraineté et démocratie à l’épreuve de l’Europe paru aux éditions du Seuil.
Les livres seront disponibles à l’issue de la conférence grâce à notre librairie partenaire L’Écume des pages.
Cette présentation est ouverte à tous et toutes, sans inscription.

Quatrième de couverture :
L’Europe ne convainc plus. Au mieux, elle agace. Trop abstraite, elle est devenue un paquebot bureaucratique qui ne répond pas aux attentes du citoyen. Cet essai stimulant nous invite à repenser nos fondamentaux et notre ambition collective afin de rebâtir une Europe à la mesure des défis du XXIe siècle.
Les crises successives ont révélé les nombreuses failles existantes de l’Union européenne : culte de la rigueur budgétaire, ignorance des inégalités sociales, manque de réflexion stratégique, Brexit… Nicole Gnesotto revient sur les fondements de la construction européenne – ses succès, ses ambitions, ses ratés, les divergences grandissantes entre les pays membres –, et dessine une stratégie globale capable de ressusciter l’adhésion des citoyens. Après un espace commun entièrement voué au marché, il est temps de construire une Europe politique : changer le modèle européen, mais changer aussi la notion même de puissance. Cette Europe, dans laquelle la France a un rôle à jouer, devra défendre l’identité et ses intérêts dans le monde, mais aussi faire la différence en matière de social, de solidarité et de souveraineté. Face à une Amérique égocentrique et versatile, à une Chine conquérante et autoritaire, à un Moyen-Orient explosif, à l’ingérence russe et aux risques multiples pour la démocratie représentative, nous avons le devoir de réinventer notre modèle car si l’on ne change pas l’Europe maintenant, elle disparaîtra.

Quatrième de couverture :
L’Union européenne engendre-t-elle un déni de démocratie ?
En prônant le retour à l’Europe des nations, les adversaires de la technocratie bruxelloise dénoncent la confiscation du pouvoir populaire. Leur argumentaire est rôdé : dans le huis-clos des réunions entre dirigeants, dans l’opacité feutrée de cénacles qui semblent n’avoir de comptes à rendre à personne sinon aux lobbies et aux thinks tanks, la légitimité démocratique s’exténue.
Ce livre montre pourtant que le souverainisme, qui confine la politique à l’État-nation, est une illusion philosophique et une erreur pratique. Les principes de la démocratie moderne (peuple, citoyenneté, volonté générale) ne sont pas niés par le projet européen, ils peuvent y trouver l’occasion d’un approfondissement. Pour combattre l’impasse souverainiste, l’Union européenne doit faire de la solidarité sa nouvelle finalité et mettre en œuvre un fédéralisme social, fiscal et environnemental. Ancré dans la théorie de la république fédérative issue de Montesquieu et des fédéralistes américains, son régime pourra alors conjuguer fédération démocratique et souveraineté du peuple.