Tant de questions que la philosophie et la spiritualité explorent depuis des millénaires. S’intéresser à « la vie divine », c’est explorer la relation entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, entre l’éternité et l’éphémère. C’est une quête qui peut éclairer notre rapport au monde, notre éthique et notre quête de sens dans une époque marquée par des défis complexes.
De nombreux philosophes se sont donc penchés sur cette question. Leur vision éclaire d’une lueur nouvelle notre rapport au divin et à la vie elle-même :
Aurobindo et le concept de « conscience transcendantale » nous rappelle que la vie la plus éloignée en apparence peut être en réalité la plus proche et la plus humaine qui soit.
Epictète nous explique que vivre la vie pleinement est un acte divin en soi et que la vie la plus humaine est celle qui embrasse avec sagesse les joies et les défis de notre existence.
Epicure nous invite à penser sereinement la mort, au lieu de la fuir ; c’est en embrassant la « divine insouciance », en profitant des petits plaisirs et des amitiés sincères que nous vivrons pleinement.
Comment ne pas penser la vie divine sans Spinoza ? Selon ce dernier, l’homme peut devenir un dieu pour lui-même en cultivant sa puissance d’agir et sa compréhension des lois naturelles ; la vie divine serait donc une question d’épanouissement et de connaissance de soi.
Il faut également explorer la vision romantique de Novalis qui rêve d’un Dieu désirant des dieux. La philosophie devient alors une prière intime et poétique où chaque être humain est appelé à exprimer sa part divine.
Enfin, Palamas prône une vision du divin dans l’humilité et la compassion.
Le programme des Mardis de la Philo s’inscrit dans cette recherche captivante. Bertrand Vergely, agrégé de philosophie et auteur de Dieu veut des dieux. La vie divine (Mame, 2021), nous exposera en détail la pensée de chacun de ces auteurs et nous en fera voir toute la richesse.
