La théorie des corps intermédiaires
Face au risque de corruption et de dérive despotique, la monarchie se préserve grâce à l’existence de « pouvoirs intermédiaires, subordonnés et dépendants » qui constituent sa nature : corps politiques et juridiques (Parlements, villes, juridictions seigneuriale et ecclésiastique), ordres sociaux (noblesse, clergé). Leur rôle, selon Montesquieu, est fondamental : ils permettent d’éviter le basculement despotique en assurant la fixité des « lois fondamentales » du royaume. Pour que la monarchie soit conforme à son essence, elle doit conserver ces règles fixes, antérieures et supérieures au pouvoir du prince. Cette séance examinera la portée du concept de « pouvoirs intermédiaires » et de « lois fondamentales », en évoquant leurs interprétations contemporaines.
Le programme est conçu pour que les conférences s’articulent entre elles mais aussi pour que chacune puisse être suivie indépendamment des autres.
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Dans L’Esprit des lois, Montesquieu érige le concept de despotisme en catégorie politique à part entière. En proposant une définition originale de la liberté politique comme « opinion que l’on a de sa sûreté », il met en exergue ses conditions institutionnelles.
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